Chamboulée à cause des annonces du Ministre le 22 décembre, la préparation de la rentrée 2024 commence à prendre forme. Cette année, les représentant·e·s du personnel doivent travailler dans des conditions très compliquées. En effet, les documents de travail sont arrivés très tardivement au niveau académique (48h avant le groupe de travail rectoral). Sans surprises, ce sera encore une rentrée sous le signe de la pénurie des moyens, alors que le recul du nombre d’élèves scolarisés devrait être l’occasion d’améliorer les conditions de travail dans les classes.

En Loir-et-Cher, les suppressions de postes s’annoncent massives, notamment dans le premier degré avec la perte de 24 postes. Notre département est le plus touché de l’académie. Dans le second degré, la facture sera peu ou prou la même. Compte tenu de la diminution du nombre d’heures postes attribuées aux établissements, on peut s’attendre à 10 suppressions dans les collèges et 14 au niveau des lycées et lycées professionnels.

La baisse démographique, qui est réelle, ne peut pas expliquer une telle diminution. D’abord parce qu’au moment de la poussée démographique, les moyens n’ont pas été créés à la hauteur des besoins. Ensuite parce que cette baisse démographique devrait être le moyen d’améliorer les conditions de travail dans les classes en réduisant notamment les effectifs d’élèves.

Au lieu de ça, on assiste à une véritable attaque contre le service public et laïc d’éducation avec la mise en place d’un projet d’école réactionnaire et inégalitaire. La préparation de cette rentrée est d’ailleurs au service de ce projet présidentiel, puisque la mise en œuvre des annonces du mois de décembre consomment au moins 10 postes en collège pour  la mise en place des groupes de niveaux.
Dans le premier degré, les 24 suppressions de postes pourraient entraîner bien plus de fermetures de classes afin de répondre, là encore, aux priorités ministérielles de renforcer les brigades de remplacement ou de créer des postes de conseillers pédagogiques.
Cette gestion de la pénurie de moyens, ajoutée à la réponse aux lubies présidentielles, provoque donc un affaiblissement alarmant du service public.

Toutefois, deux bonnes nouvelles arrivent : grâce aux nombreuses interventions des représentants de la FSU en instance au cours des dernières années, les effectifs d’élèves en ULIS et UPE2A sont désormais comptés avec les effectifs des classes de l’enseignement dit ordinaire. Cela permettra de prendre en compte ces élèves qui doivent être inclus dans les classes. Cette mesure a un coût, puisqu’elle peut déclencher la création ou la non fermeture de classes.
Deuxième bonne nouvelle, dorénavant les UPE2A seront dotés pour 18 heures en collège. Là encore c’était une demande récurrente des représentant·e·s de la FSU au sein des instances départementales et académiques. Cela permettra d’assurer 14h d’enseignement en français pour les élèves primo-arrivants et une continuité à hauteur de 4h par semaine l’année suivante. La FSU continuera à intervenir pour améliorer les conditions de travail et de rémunération des coordonnateur·trice·s.

Ces deux progrès montrent que l’action syndicale paie et que le travail constant d’une organisation syndicale majoritaire permet d’obtenir des gains.

Cela démontre que toutes les raisons sont réunies pour se mobiliser et réussir une grande journée de grève et de manifestations le jeudi 1er février.