Le conseil départemental de Loir-et-Cher a publié un communiqué de presse suite à la réunion du comité de pilotage du 23 février.

La FSU 41 dénonce la méthode de travail du conseil départemental : un fonctionnement en vase clos et solitaire, le refus d’inclure les représentants des personnels à la réflexion, les promesses d’entendre les acteurs du système éducatif restées lettre morte. Cette méthode est antidémocratique.

Sur le fond, le conseil départemental « écarte la piste de construction d’un nouveau collège ». Pourtant, au mois de novembre, le président du CD disait intégrer ce scenario à la réflexion. Tout laisse à penser que cette piste n’a en réalité jamais été étudiée. C’est pourtant cette solution, accompagnée d’une nouvelle sectorisation qui reste la plus pertinente (voir le scenario de la FSU41 en annexe).

Sur les deux scenarii retenus, il est clair, à la lecture du communiqué, que celui de la fermeture sèche du collège et la répartition des élèves au sein des autres établissement de Blois est à ce jour largement privilégié. Pourtant, ce type de scenario a déjà été mis en place, par exemple dans le département de l’Eure, et a conduit au final à une plus grande ségrégation sociale. Ce choix démontre l’absence d’ambition pour les collèges du département : à aucun moment, le conseil départemental ne s’engage sur le moindre financement. Les coûts des changements annoncés (transports scolaires, maintien des écoles en REP+, dispositions RH pour les personnels du collège Rabelais) seront supportés soit par Agglopolys ou la Région (transports scolaires), soit par l’éducation nationale. En fermant le collège Rabelais, le conseil départemental ne cherche en réalité qu’à réaliser des économies sur le dos des collégiens les plus en difficultés sociales et scolaires. Il favorisera également la fuite vers les établissements privés, qu’il finance d’ailleurs largement au-delà des obligations légales, et renforcera ainsi la ségrégation sociale dans les établissements publics. Enfin, le conseil départemental fait le choix d’abandonner les quartiers nord de Blois en fermant un service public. Il prive ainsi les habitants de leur droit à une intégration réussie et contribue à la montée des idées d’extrême droite et fondamentalistes.

La recherche d’une meilleure mixité sociale ne peut se faire qu’en s’appuyant sur un investissement important des collectivités locales et de l’État. C’est la condition de la réussite et elle est toujours passée par la construction de nouveaux établissements et par le renforcement conséquent des moyens mis à disposition.
Elle demande également un certain courage politique, venant des collectivités locales et de l’éducation nationale, et surtout une vision ambitieuse, pour un système éducatif réellement démocratique.