Toujours moins de moyens …

Le comité technique départemental sur les créations et suppressions de postes et compléments de service pour les collèges et les SEGPA s’est réuni les 2 et 10 mars, suite au vote unanime défavorable des représentants des personnels.

S’agissant du dernier CTSD avant les élections présidentielles et législatives, nous en avons profité pour dresser un bilan des conséquences des politiques de ce gouvernement dans le département.

En cinq ans, 27 postes auront été supprimés des collèges, 37 si l’on ne regarde que les postes affectés aux enseignements. À titre de comparaison, c’est comme si l’on avait supprimé un collège tel que Saint Exupéry à Contres (689 élèves) … alors que le département a perdu 400 élèves depuis 2017. On voit bien que les retraits de moyens sont sans commune mesure avec l’évolution des effectifs.

De la même manière, on démontre que le nouveau mode de calcul imposé par le rectorat depuis la rentrée 2020 a permis de supprimer des moyens alors que les effectifs d’élèves progressaient (diminution de 0,4% du nombre d’heures-postes, alors que les effectifs progressaient … de 0,4% !).

Ce quinquennat aura donc été marqué par une attaque en règle contre le système éducatif en général et le second degré en particulier. Autant de raisons supplémentaires de participer massivement à la grève le jeudi 17 mars.

Pour la rentrée prochaine, le département comptera 67 collègues en complément de service sur un autre établissement et 79 BMP. La situation est telle que certains établissements fonctionneront avec un nombre important de personnels « itinérants », ce qui pose des problèmes de stabilité dans les équipes et dégrade les conditions de travail des collègues. La FSU est intervenue pour rappeler que les compléments de service et les BMP dégradent les conditions de travail des personnels et qu’ils sont essentiellement la conséquence du manque de moyens dans les établissements.

Suite à nos interventions, nous avons réussi à faire annuler la suppression de poste prévue en EPS au collège Vinci et à obtenir une création au collège de Mondoubleau.

Nous sommes intervenus pour souligner les difficultés de recrutement sur le collège de Mondoubleau. En effet, les postes de ce collège, malgré une refonte des internats d’excellence, sont toujours des postes à profil. Depuis que tous les postes du collège sont profilés, on constate de grandes difficultés pour les pourvoir.

En outre, depuis plusieurs années, la FSU demande à ce que les postes de coordination en UPE2A soient mieux reconnus et soient transformés en postes spécifiques, comme nous insistons sur la nécessité de développer ces structures afin de répondre aux besoins. Nous avons donc acté positivement la création d’un poste spécifique sur le collège de Rabelais.

Concernant les SEGPA, nous avions rappelé, lors du CTSD consacré aux moyens et en CDEN, notre opposition aux créations de demi-divisions qui aboutissent, de fait, à des doubles niveaux, organisation pédagogique qui n’existe pas dans le second degré. Pour la FSU, les élèves de SEGPA doivent être considérés comme des collégiens à part entière.

Nous sommes également intervenus sur les dotations horaires qui ne laissent aucune marge aux équipes pour organiser des projets pédagogiques qui sont pourtant au cœur du fonctionnement des SEGPA. De plus, nous avons demandé à ce que les SEGPA sans directeur bénéficient de moyens supplémentaires pour assurer une coordination à hauteur, a minima, de 9 heures par semaine.