Lettre ouverte au 1er Ministre sur le déroulement du 1er mai à Paris
Monsieur le Premier Ministre, La FSU tient à vous faire part de son indignation sur la manière dont s’est déroulée la manifestation du 1er mai à Paris.
Monsieur le Premier Ministre, La FSU tient à vous faire part de son indignation sur la manière dont s’est déroulée la manifestation du 1er mai à Paris.
Si les annonces faites par le Président de la République comportent beaucoup d’imprécisions, il a par contre clairement confirmé son choix d’orientation politique et les transformations en cours.
La Loi "Pour la liberté de choisir son avenir professionnel" aura de graves conséquences sur les diplômes de l’Education nationale et sur la formation de tous les jeunes engagés dans cette voie.
Le Ministre de l’Éducation nationale a décidé de recevoir toutes les organisations syndicales. Reçue aujourd’hui, la FSU a tenu à redire au Ministre son désaccord profond avec le projet de loi mal nommé de l’École de la confiance actuellement en discussion au parlement.
Les enseignantes et enseignants se mobilisent face à la politique éducative, rétrograde et libérale, conduite actuellement à marche forcée au mépris de leur expertise professionnelle et déjà sanctionnée par l’ensemble de la communauté éducative.
Dans une interview du 27 mars au Parisien, le Ministre de l’Éducation nationale juge que si certain-es sont en colère et se mobilisent c’est parce que d’autres mentiraient... Une défense bien peu crédible car les textes et les faits ne mentent pas eux.
Aujourd’hui, partout en France, des mobilisations ont rassemblé, à l’appel de plusieurs organisations syndicales dont la FSU, des dizaines de milliers de personnes : enseignant-es, personnels de l’Education, parents d’élèves, organisations de jeunesse.
Le ministère de l’Éducation nationale poursuit sa politique éducative rétrograde et libérale sans prendre en compte ni l’expertise professionnelle des acteurs de terrain, ni les avis de leurs organisations syndicales, ni ceux de l’ensemble de la communauté éducative.
Réchauffement climatique, perte considérable de la biodiversité, épuisement des ressources naturelles, pollutions des océans, usage immodéré de produits phytosanitaires, dissémination de perturbateurs endocriniens… Les dégradations sont nombreuses et atteignent souvent des seuils d’irréversibilité à court terme.
Si la loi est votée par le Parlement au nom du peuple français, elle ne peut et elle ne doit pas porter atteinte à la libre expression du peuple. La proposition de loi adoptée par l’Assemblée nationale qui prétend encadrer le droit de manifester constitue une atteinte grave aux libertés publiques et à l’équilibre des pouvoirs.