Face au mépris du gouvernement, toutes et tous dans l’action le 17 janvier !

Depuis des mois, le gouvernement et le ministre jouent la montre. Alors que le coût de la vie explose, aucune mesure sur la valeur du point d’indice n’est envisagée. Seul revient sur le devant de la scène le fameux pacte pour les enseignants, énième version du « travailler plus pour gagner plus » et qui ne constitue en aucun cas une revalorisation, sans compter qu’il laisse sur le bord du chemin la plus grande partie des catégories de personnel.

Pendant les congés de fin d’année, le ministère de la Fonction Publique a publié un décret autorisant l’ensemble des fonctionnaires à exercer, à titre accessoire, une activité de transport scolaire… Ce type de mesure résume à lui seul tout le mépris que peuvent avoir les ministres pour les fonctionnaires. C’est une négation des métiers et une fausse réponse à un problème réel. À ce rythme là, Gérard Klein, 80 ans, pourrait aussi reprendre du service, lui qui cumule le rôle de l’instit’ et la conduite de bus…

Par le pacte, c’est aussi le métier d’enseignant qui est attaqué : l’empilement de tâches et l’individualisation des rémunérations qui y est attachée vont casser les collectifs de travail déjà fragilisés. Là encore, ce sont toujours les mêmes méthodes et les vieilles lunes du « new management public » qui sont appliquées et qui visent à transformer les métiers en profondeur. L’objectif ? Réduire le service public à portion congrue pour favoriser les entreprises privées. Dans la logique libérale, l’éducation est une marchandise comme une autre…

La réforme de la voie professionnelle se situe dans la même logique. En doublant le temps de stage en terminale et en érigeant l’apprentissage comme modèle de formation professionnelle, le gouvernement privatise de fait la voie professionnelle : la grande majorité des CFA sont des structures privées ou rattachées aux chambres consulaires, et donc au patronat. Par cette réforme, le gouvernement fait le choix d’abandonner une partie de la jeunesse, souvent celle en difficulté scolaire et victime des inégalités. C’est à un véritable choix de société que nous sommes confrontés.

La question des salaires rejoint celle des métiers : quels personnels souhaite-t-on voir au sein du système éducatif ? Avec quelle formation, quel niveau de qualification, et donc quelle rémunération ?

À la veille d’annonces conduisant à de profonds reculs sur les retraites, les personnels de l’éducation nationale ouvriront le bal des mobilisations, car la question des salaires est intimement liée à celle des retraites, tant du point de vue du financement que du niveau de pension.