S’exprimant à propos du projet de programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS) et déclarant que « la théorie du genre – [qui n’existe pas, NDLR] – ne trouve pas sa place dans nos écoles » le ministre délégué à la réussite scolaire, A. Portier, reprend à son compte les fantasmes assénés par tout ce que le pays compte de réactionnaires et d’extrême droite. Recadré ensuite par la ministre de l’éducation, cette séquence démontre les tensions qui existent autour de ce programme.
Dans le département, plusieurs associations proches des milieux complotistes ou de la fachosphère, ont distribué et affiché des tracts, parfois à proximité d’écoles. Le samedi 23 novembre, SOS éducation, association elle aussi classée à l’extrême droite, en lien avec une autre association dénommée « le réfractaire » a tenu un stand place Louis XII à Blois et a diffusé pendant plusieurs heures de nombreuses infox.
Lors du CDEN du mardi 26 novembre, comme lors d’une audience avec le cabinet de la ministre à l’occasion de sa visite vendredi 29, la FSU 41 a alerté sur la propagation de ces fausses informations. Elle a également demandé à ce que les enseignants soient soutenus et protégés de toute forme d’agression par des personnes opposées à cet enseignement.
Attendu depuis longtemps par les enseignant·es, progressif et spiralaire, ce programme permet de répondre aux interrogations des élèves, de faciliter leur construction mais aussi de prévenir les violences sexuelles. Alors que chaque jour qui passe met en lumière l’ampleur des violences sexistes et sexuelles et l’importance de la culture du viol dans la société, permettre aux élèves d’accéder à un enseignement à la vie affective, relationnelle et sexuelle est simplement une urgence.