Cette formation spécialisée a été convoquée suite au suicide, survenu sur son lieu de travail, d’un professeur des écoles du département.
Dès qu’elle a eu connaissance de ce nouveau drame, la FSU-SNUipp a fait part de ses condoléances et de son soutien à la famille et aux proches de notre collègue. Dans le même temps, elle a exprimé sa volonté de demander une enquête de la formation spécialisée, car même s’il est encore trop tôt pour établir les raisons de ce geste désespéré, le lieu choisi interpelle fortement. (voir le communiqué de presse en bas de cet article)
Lors de la formation spécialisée, l’Inspectrice d’Académie a décrit chronologiquement et factuellement les actions mises en place suite à l’annonce du décès. Immédiatement la cellule de suivi interne à la DSDEN a été mobilisée et le service d’urgences médico-psychiatriques de l’hôpital de Blois a été contacté pour assurer le suivi psychologique des personnels.
Le Recteur et l’Inspectrice d’Académie ont participé à la réunion des directeurs de la circonscription de Vendôme et aux réunions de pré-rentrée des deux écoles concernées.
L’Inspectrice d’Académie a également précisé avoir hésité à participer à la marche organisée par l’USEP en hommage au collègue et, en accord avec la direction de l’USEP, a finalement décidé de demander à l’IEN de circonscription de représenter l’institution.
Enfin, l’Inspectrice d’Académie s’est étonnée de ne pas disposer d’information sur les personnes à contacter en cas d’urgence. Elle a demandé en conseil d’IEN de collecter ce type d’information.
Sur ce point, la FSU est intervenue en précisant qu’il n’était pas possible de constituer un fichier sans en amont avoir réalisé les déclarations nécessaires, notamment auprès de la CNIL.
Comme elle l’avait annoncée, la FSU a soumis un avis demandant la constitution d’une délégation d’enquête. L’objectif de cette enquête est de déterminer si le travail peut être l’un des éléments ayant conduit notre collègue à passer à l’acte (l’Inspectrice Santé et sécurité au Travail précise que lorsqu’il y a accident ou décès sur le lieu de travail, la présomption d’imputabilité au service s’applique). En outre, pour la FSU et dans une démarche de prévention des risques, l’enquête devra également déterminer si, avec une meilleure formation ou information, des signes auraient pu être détectés afin d’agir avant le passage à l’acte.
La FSU a également exposé le cadre et le périmètre qu’elle souhaite pour cette enquête, afin de pouvoir avancer sur un cahier des charges.
La représentante de l’UNSA est intervenue pour demander à ce que l’enquête de la formation spécialisée ne débute qu’au terme de l’enquête judiciaire. Cette demande méconnaît l’objectif d’une enquête de la formation spécialisée qui se concentre sur les causes et la recherche de mesures de prévention et non sur une recherche en responsabilité.
FO s’est opposé à ce que les principes de l’enquête soient déterminés lors de cette formation spécialisée, ce qui a pour conséquence de retarder le début de l’enquête.
Au final, l’avis présenté par la FSU demandant une enquête a été adopté à l’unanimité.
L’Inspectrice d’Académie a donné immédiatement une réponse positive à cette demande et la forme de la délégation d’enquête a été définie. Elle est constituée de 5 représentants du personnels (3 FSU, 1 UNSA-éducation, 1 FNEC-FO-FP) et de 5 représentants de l’administration.
Un groupe de travail se réunira très rapidement et avant la FSSSCTD du 29 septembre, pour fixer les objectifs et les principes de l’enquête.