Le comité technique départemental s’est réuni mardi 2 février avec pour ordre du jour la répartition des DHG dans les collèges.
Cette année encore plus que d’habitude, à cause du calendrier ministériel, ce comité technique s’est tenu alors que la plupart des collèges du département avaient déjà réuni leur conseil d’administration.
La hausse des moyens accordés au département est absorbée par la hausse des besoins en SEGPA, ce qui a pour conséquence de faire baisser les moyens disponibles pour les collèges (hors SEGPA). Pourtant, on assiste bien à une hausse de 71 élèves (ULIS compris) par rapport aux prévisions de la rentrée 2020.
En fin de compte, les moyens consacrés aux enseignements des collèges (hors SEGPA) baissent de 45,5 heures postes, mais augmentent de 68,5 HSA. C’est la démonstration que les heures supplémentaires détruisent l’emploi et sont considérées par notre administration comme des moyens normaux. Pourtant au final, il y aura bien moins d’adultes présents dans les collèges.
La dotation globale attribuée par le rectorat au département étant insuffisante, l’inspection académique a décidé de ne pas appliquer à la lettre le modèle rectoral d’attribution des moyens et a plafonné à 16,3% l’allocation progressive de moyens (APM). Cette décision pénalise les collèges de l’éducation prioritaire qui auraient pu prétendre à de nombreuses heures en plus dans leur DHG, malgré un rééquilibrage des critères obtenu à notre demande.
Au delà, c’est le principe même d’une allocation progressive des moyens qui doit être interrogée. En effet, avec ce modèle unique pour l’ensemble des établissements, les bénéfices du classement en éducation prioritaire sont gommés et cela évite d’interroger la carte de l’éducation prioritaire en n’y faisant pas entrer certains établissements. En outre, les collèges qui ne recoivent aucune APM voient leurs structures définies sur la base de 30 élèves par classes.
D’une manière générale, aucun modèle ne pourra aboutir à une répartition satisfaisante des moyens tant qu’il s’agira de répartir la pénurie organisée par le gouvernement. La question centrale est bien celle des moyens accordés.
Autres victimes de cette pénurie, les unités pédagogiques pour les élèves allophones arrivants. Si on pouvait être satisfaits de la création d’une nouvelle UPE2A au collège de Rabelais, on ne peut que regretter qu’elle entraîne une baisse conséquente des moyens sur celle présente à Begon depuis de nombreuses années et qui accueille des élèves allophones non scolarisés antérieurement. Pourtant ces élèves demandent un temps bien plus conséquent avant de pouvoir être intégrés dans les classes. La FSU est intervenue longuement sur ce sujet pendant le CTSD et continuera à intervenir pour assurer la pérennité d’une structure qui a fait ses preuves.

La FSU, avec l’ensemble des organisations représentées au CTSD a voter contre la proposition de répartition de l’Inspectrice d’Académie. Le second CTSD aura lieu le jeudi 11  février.