Le SNES-FSU avait déposé un recours contre l’arrêté sur les groupes de niveau, mesure phare du choc des savoirs.
Dans une décision du 28 novembre, le Conseil d’État annule l’arrêté et la note de service mettant en place les groupes de niveau à compter du 6 juillet 2025.
Les arguments avancés par le SNES-FSU ont porté puisqu’ils ont été en grande partie retenus pour justifier l’annulation de l’arrêté.
Mais ce que démontre surtout la décision du Conseil d’État, c’est l’inconséquence de la réforme du choc des savoirs : en annulant l’arrêté au motif que cela relavait d’un décret, toute l’incompétence et l’ignorance des promoteurs du choc des savoirs éclatent au grand jour. À ce niveau là, c’est la preuve d’une réforme ni faite ni à faire et la ministre actuelle serait bien inspirée de l’abandonner.
Suite aux nombreuses mobilisations, les groupes de niveau n’ont pas vu le jour dans la majorité des collèges. D’ailleurs, dans ses attendus, le Conseil d’État valide l’interprétation du SNES-FSU et confirme que les conseils d’administration peuvent décider d’une autre organisation des groupes.
Dans le même temps, la ministre annonce un acte 2 du choc des savoirs avec l’extension des groupes de niveau en quatrième et troisième et surtout l’instauration d’une barrière au passage en 2nde en rendant l’obtention du DNB obligatoire. Elle confirme ainsi l’orientation générale de la réforme : organiser le tri social des élèves et abandonner la démocratisation du système éducatif.
Pour stopper cette politique et obtenir les moyens de fonctionner pour un système éducatif réellement démocratique, soyons nombreuses et nombreux en grève le 5 décembre, point de départ de la mobilisation !