À l’occasion du CDEN, une centaine de personnes s’est rassemblée, malgré la pluie, devant la préfecture à l’appel de la FSU, avec la CGT educ’action, le SGEN-CFDT, le SNALC et la FCPE, pour exiger le maintien de 27 collèges dans le département et une sectorisation qui favorise réellement la mixité sociale.
Le conseil départemental, qui envisage en priorité la fermeture sèche du collège Rabelais, avait promis une consultation large, y compris avec les organisations représentatives. La FSU a certes été entendue par le cabinet choisi par le Conseil Départemental, mais cette unique rencontre ne peut tenir lieu de concertation. C’est pourquoi les représentants de la FSU ont décidé d’aborder ce sujet, même s’il ne figurait pas à l’ordre du jour de ce CDEN, consacré aux dotations de fonctionnement des collèges et au bilan de rentrée.
Sectorisation et collège Rabelais
En préalable, la FSU a de nouveau exposé ses arguments en faveur de la construction d’un nouveau collège pour remplacer l’actuel collège Rabelais. Elle a réaffirmé qu’un nouvel établissement implanté dans le parc de l’Arrou, avec une re-sectorisation des collèges du blésois permettrait d’améliorer la mixité sociale. Enfin, les représentants de la FSU ont de nouveau dénoncé un calendrier beaucoup trop rapide, qui empêche d’envisager l’ensemble des scenarii et qui surtout risque d’amener à une précipitation qui sera catastrophique pour l’ensemble des établissements. Les fermetures de collèges dans l’Eure en 2016 ont été citées comme l’exemple de ce qu’il ne fallait absolument pas faire. Pourtant, le scenario envisagé par le Conseil départemental de Loir-et-Cher y ressemble en de nombreux points.
Dotations de fonctionnement des collèges.
L’année dernière, le Conseil Départemental avait choisi de modifier de façon assez conséquente la façon de calculer les dotations de fonctionnement. « Afin de préserver les collèges des effets de l’inflation sur les prix de l’énergie », ces coûts sont désormais pris directement en charge par la collectivité et ne rentre donc plus dans les budgets des établissements. En outre, le Conseil Départemental avait décidé d’agir pour que les fonds de roulement des établissements ne soient pas trop important (qu’ils ne représentent pas plus de 90 jours de fonctionnement).
Malgré les demandes de la FSU, aucun document ne permettant d’avoir une vision de la situation financière des collèges n’a été présenté. Il sera donc impossible pour les représentants élus de connaître les effets des choix du conseil départemental sur les budgets des collèges.
Devant ce manque de transparence, les représentants de la FSU ont choisi de ne pas se prononcer sur la répartition des DGF, suivis sur cette position par l’ensemble des représentants des autres organisations, à l’exception des représentants du Conseil départemental.
Bilan de rentrée et mesures d’ajustement de carte scolaire.
Là encore, aucun document n’avait été transmis en amont du CDEN. Cette absence de document devient une habitude au sein de toutes les instances, ce qui pose un grave problème démocratique puisque la transparence n’existe pas et les élus ou représentants des OS sont donc empêchés dans l’exercice de leur mandat.
Au-delà, la FSU a dénoncé la diminution des informations données au fils des ans. À titre d’exemple, le document présenté en 2017 contenait plus de 80 pages. Cette année, nous avons dû nous contenter de la présentation d’un diaporama d’une vingtaines de diapositives !
Concernant les ajustements de rentrée sur la carte scolaire du premier degré, l’Inspectrice d’Académie a présenté les mêmes que lors du CTSD de rentrée. Les représentants de la FSU ont voté contre, ainsi que l’ensemble des représentants du personnel, des parents d’élèves présents (FCPE) et des associations complémentaires.
Déclaration liminaire de la FSU :