Carole Grandjean au LP Ampère : l’accélération de la casse de la voie professionnelle
Carole Grandjean, ministre déléguée chargée de l’enseignement et de la formation professionnelle est attendue au Lycée Professionnel Ampère de Vendôme ce lundi 25 septembre.
Malgré l’opposition unanime des organisations syndicales représentatives, le gouvernement fait le choix de poursuivre une réforme dite de transformation de la voie professionnelle, en fait de destruction de celle-ci.
D’après ce qui est paru dans la presse, la ministre vient annoncer l’accélération de sa réforme, en particulier le lien école-entreprise. Elle confirme donc l’orientation de sa politique, toute acquise aux desiderata du patronat, à savoir laisser la formation professionnelle à la main des entreprises afin d’avoir une adéquation totale entre leurs besoins immédiats et la formation professionnelle. Il s’agit également de fournir une main d’œuvre corvéable et quasiment gratuite en augmentant fortement les périodes de stage ou en développant encore plus l’apprentissage. Il n’est donc plus question de former à des métiers, mais à des emplois. Cette vision de la formation professionnelle est pourtant datée et périmée, puisque c’est le modèle du XIXème siècle. En outre, la place accordée aux « entreprises partenaires » démontre surtout une profonde atteinte à la neutralité du service public, désormais sommé de construire des partenariats avec certaines entreprises privées. Pour la ministre, l’avenir de la formation professionnelle publique serait donc de former les élèves pour ces partenaires en particulier ? On comprend mieux l’attrait de ce gouvernement pour les écoles de production.
Pour la FSU au contraire, pour garantir une formation professionnelle de haut niveau et, surtout, qui permette à la jeunesse d’aujourd’hui de pouvoir s’adapter aux emplois et au monde de demain, il faut lui donner la possibilité d’avoir une formation de haut niveau tant théorique que pratique, ce que ne permet pas l’apprentissage ou la formation en entreprise. C’est d’ailleurs parce que celles-ci ne parvenaient plus à suivre les évolutions technologiques que la formation professionnelle avait été confiée à l’école. Aujourd’hui, qui peut prétendre que ce n’est plus le cas ?