Au second tour, battre l’extrême droite !

À l’issue du premier tour des élections législatives, l’extrême droite n’a jamais été aussi proche de prendre le pouvoir. Une telle perspective ne doit pas se réaliser, tant on sait que lorsque ces partis prennent le pouvoir, ils font tout pour ne pas le rendre démocratiquement. On sait que le programme du rassemblement national est d’une grande violence à l’égard des minorités, des principes fondamentaux qui fondent notre société et le vivre ensemble, de ce qui fait le ciment de notre République, à savoir les services publics au service de l’intérêt général.

Dans notre secteur en particulier, celui de l’éducation, l’attaque sera frontale : c’est l’abandon pure et simple de toute ambition scolaire, la remise en cause des enseignements construits à partir de la recherche scientifique, à l’image de l’histoire, remplacée par un roman national. Ce faisant, le Rassemblement national n’a rien à envier aux obscurantistes de toutes sortes.
Le tri social sera généralisé dès le CM2 et surtout à la sortie du collège avec un brevet conçu comme un examen de classement. C’est un choc des savoirs puissance 10 que prévoit en fait le RN, le tout imposé sans ménagement et sous la menace, comme le laisse entendre Roger Chudeau dans son interview à la Nouvelle République le 2 juillet. Ce même Roger Chudeau qui avait fait preuve d’un profond mépris et d’une méconnaissance la plus élémentaire de la démocratie sociale en demandant aux secrétaires générales de la FSU-SNUipp et du SNES-FSU de baisser d’un ton lors d’une audition à l’Assemblée Nationale.
Pourtant, de par ses fonctions passées, notamment comme conseiller de D. De Robien à l’Éducation Nationale, puis comme conseiller éducation de F. Fillon à Matignon, R. Chudeau a participé à la mise en œuvre de politiques qui ont affaibli le système éducatif et augmenté les inégalités entre les élèves. Enfin, sa sortie sur Najat Vallaud Belkacem juste avant le premier tour confirme à quel point le racisme est ancré dans la pensée du RN. Prétendre que la bi-nationalité d’une personne est un problème pour être ministre est tout simplement abjecte.

Parce que l’extrême droite représente un réel danger pour nos libertés et la démocratie, la FSU appelle à tout faire pour battre l’extrême droite dans les urnes lors du second tour des législatives.
La FSU poursuivra les mobilisations contre la précarité, contre la réforme de la formation initiale des enseignants, pour la défense du statut de la Fonction Publique ou de la défense des missions des psy-EN. Seule une politique de rupture avec les politiques néolibérales créatrices d’inégalités et faisant le terreau de l’extrême droite permettra d’écarter l’arrivée au pouvoir des héritiers de Vichy.

Voir le communiqué unitaire :