À tous les personnels de l’Éducation Nationale en Loir-et-Cher
À partir de lundi 2 novembre : nombreuses questions et grand flou
- Matinée et hommage à Samuel Paty
Le dispositif en trois temps diffusé par le Rectorat, mercredi, à tous les Établissements ne sera pas mis en place suite au volte-face du ministre.
Le Conseil Régional qui ne bouleversera pas les horaires des transports scolaires, les communes qui ne pourront pas accueillir et encadrer tous les élèves jusqu’à 10 h en sont les deux raisons principales sans même parler d’une incohérence avec le protocole sanitaire.
Il est par ailleurs indispensable qu’une confiance totale soit faite aux équipes pour juger de la forme à donner au temps d’hommage à notre collègue assassiné. En fonction de l’âge des élèves notamment, en fonction aussi des « capacités » de chacun à aborder les grandes questions de laïcité et de liberté d’expression.
On ne s’improvise pas enseignant d’EMC en quelques jours.
Dans le second degré, l’hommage à notre collègue Samuel Paty peut conserver un caractère collectif en s’assurant du respect des consignes sanitaires. Les cours des collèges et lycées sont en général suffisamment vastes pour le permettre. Quant à la préparation collective du temps de discussion avec les élèves, elle peut elle aussi être mise en place par des temps d’échange entre collègues d’une même discipline, puis par une mise en commun sous forme de conseil pédagogique, par exemple.
C’est pourquoi, il est possible de demander aux chef-fe-s d’établissement de banaliser les deux premières heures de cours de lundi matin. En cas de refus, il faudra envisager des actions sous toutes leurs formes, y compris la grève (voir les communiqués du SNES-FSU https://www.snes.edu/article/communiques/reorganisation-de-lhommage-a-samuel-paty-une-decision-indigne/
et du SNUIPP-FSU : https://www.snuipp.fr/actualites/posts/du-grand-n-importe-quoi .
- Protocole sanitaire et reconfinement
Ce « nouveau » protocole est très proche de celui mis en place lors du déconfinement de mi-mai. Mais le contexte est lui radicalement différent.
La pandémie est « hors contrôle » selon les termes du gouvernement, tous les élèves seront présents et les masques obligatoires pour tous les élèves dès l’élémentaire.
Ce nouveau protocole repose essentiellement sur la limitation du brassage qui va relever de la mission impossible et pas uniquement lors du temps de repas.
- Les masques :
La FSU rappelle que c’est le principe de précaution qui s’applique.
Les masques DIM fournis à tous les personnels de collèges et lycées et dans au moins deux circonscriptions du premier degré (Blois IV et Blois V) ne doivent pas être utilisés.
Des masques Corel devraient être distribués, au mieux dans la journée de lundi.
Pour les élèves d’élémentaire, il est plus que probable que tous n’en porteront pas lundi. Les écoles devront alors faire avec ce qui leur a été distribué au printemps dernier.
Ce nouveau protocole pose avec force une fois encore la nécessité de décréter la gratuité des masques pour tous, ce à quoi le gouvernement se refuse toujours.
- Personnels fragiles ou vulnérables :
Redisons-le avec force. Le décret du 29 août et la circulaire du premier ministre du 1er septembre ont été retoqués par le Conseil d’État. C’est donc le décret 2020-521 de mai qui fait loi. La liste des onze affections définissant les personnes fragiles ou vulnérables est donc rétablie.
La FSU invite tous ses collègues qui rentraient dans le cadre de ce décret à ne pas prendre de risques et à demander à être placés en ASA ou télétravail (voir modèle en cliquant ici).
Le flou entretenu par Blanquer sur le sujet est scandaleux.
- Autorisations de déplacements :
La FSU 41 a demandé à Mme l’Inspectrice d’Académie de délivrer à tous les personnels, et dès maintenant, une autorisation permanente de déplacement. C’est la seule solution pour permettre à tous de rejoindre son lieu de travail et à tous les itinérants de se déplacer sans s’exposer à l’amende.
La réponse donnée dans les circonscriptions est celle de la présentation du Pass Education (https://www.e-pass.education/ ), ou à défaut, de la présentation d’un bulletin de paye. https://ensap.gouv.fr/
Concernant les attestations de déplacements pour les parents d’élèves, il n’est pas possible de demander aux directeurs autre chose qu’une signature sur une autorisation valant du 2/11 au 1/12.
- Le déficit en personnels, « circonstance » très aggravante !
Alors que la rentrée de septembre, tellement particulière, demandait à disposer de personnels supplémentaires, c’est exactement le contraire que vivent les écoles en Loir-et-Cher.
Il manque plus d’une vingtaine de professeurs des écoles !
En ce début novembre, le ministère refuse toujours de donner l’autorisation de recrutement de PE contractuels.
Ce ministère handicape donc de façon aggravée et plus que scandaleuse le département dans ce début de reconfinement qui va se traduire par des besoins de remplacement plus importants encore.
Et sans remplacement possible, le brassage sera inévitable !
La FSU 41 demande à tous ses collègues de ne pas subir et d’alerter immédiatement en cas de non-remplacement.