Plan social à la PJJ : la jeunesse abandonnée !
La trêve olympique décrétée par le président Macron était à sens unique ! Ainsi, fin juillet la direction de la protection judiciaire de la jeunesse a annoncé que 500 contractuels ne seraient pas renouvelés à partir du 1er septembre 2024. Cette annonce est la conséquence directe des 10 milliards d’euros d’économies exigés par Bercy en janvier dernier.
La réaction des personnels ne s’est pas faite attendre et dès le 14 août une première journée de grève intersyndicale a eu lieu. Depuis, il semble que la direction soit revenue sur environ 239 suppressions. Néanmoins, plus de 250 contractuels restent sur le carreau dans un service public déjà en manque cruel de moyens. En effet, au fil des années et de la remise en cause de l’ordonnance de 1945 sur la justice des mineurs, la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) n’a cessé d’être attaquée et remise en cause.
À rebours des idées simplistes et réactionnaires, la FSU considère que les mineurs délinquants sont avant tout des jeunes en danger. Convaincue que l’éducatif est la meilleure solution à la sortie de la délinquance, il faut au contraire donner les moyens à la PJJ de fonctionner .
Dans le département, les conséquences des non-renouvellements de contractuels sont gravissimes : 4 contractuelles non renouvelées sur le service. Environ 75 jeunes ne pourront plus être suivis alors qu’ils et elles font l’objet d’une obligation de prise en charge demandée par la justice.
Depuis les premières mobilisations, 2 contractuels seraient renouvelés pour une durée de 6 mois. C’est un petit pas encore bien insuffisant.
Pour exiger le ré-emploi des contractuels, un plan de titularisation et les moyens indispensables à un fonctionnement de la PJJ, les personnels de la PJJ seront à nouveau en grève le jeudi 19 septembre.
La FSU appelle les agents des autres services à se joindre au rassemblement devant le tribunal de Blois jeudi 19 septembre à 13h.