Le samedi 6 mai la FSU était présente à l’hommage public rendu à Cécile Rol-Tanguy, Grande Résistante, décédée le 8 mai 2020 à Monteaux.
Lors de ses obsèques, la FSU avait, avec la CGT41, été conviée par le PCF41 à participer à co-construire un hommage populaire tout au long du cortège funéraire entre Blois et Monteaux, commune où elle est enterrée avec son mari, le colonel Henri Rol-Tanguy.
Ce 6 mai, c’est à la demande de ses enfants que la FSU était présente, sous ses couleurs, à l’hommage qui lui était rendu.
Cécile Rol-Tanguy, qui s’appelait alors Cécile Le Bihan, est entrée dans le militantisme en adhérant à la CGT, puis au PCF, dès qu’elle a commencé à travailler. Marraine de guerre de celui qui deviendra son mari, le colonel Henri Rol-Tanguy, parti alors combattre dans les brigades internationales, elle participe également activement à l’accueil des réfugiés républicains espagnols. Dès juillet 1940 elle entrera en clandestinité en devenant agent de liaison et en passant des tracts et des armes.
En août 1944, elle participe directement à la Libération de Paris avec son mari, devenu chef des FFI de la région parisienne et qui, à ce titre, a conduit l’insurrection menant à la Libération de Paris.
Tout au long de sa vie, Cécile Rol-Tanguy est restée une militante de la Liberté et des droits des femmes. Elle a contribué à entretenir la mémoire de ces années sombres et des actes de résistance en se rendant dans les collèges et lycées.
Un hommage public n’avait pu lui être rendu lors de son décès en raison du contexte sanitaire.
Au cours de l’hommage du 6 mai dernier, plusieurs personnalités se sont exprimées, notamment au nom de la CGT41, du PCF 41 ou encore de l’ANACR qui ont retracé la vie de Cécile Rol-Tanguy et rendu hommage à la Résistante, à la militante d’organisations syndicale et politique. Par cet hommage, c’est également un hommage à toutes les femmes Résistantes, dont la contribution essentielle aux combats de la Résistance a souvent été oubliée.
Une absence remarquée, et scandaleuse, a été constatée par la centaine de personnes présentes : celle de tout représentant de l’État lors de cette cérémonie. Dans le contexte actuel, nous ne pouvons considérer l’absence du Préfet ou de tout représentant de la préfecture que comme une marque de mépris à l’égard d’une militante, qui au péril de sa vie, s’est battue pour la Libération du pays et pour le progrès social. La FSU s’adressera, avec la CGT, au ministre de l’intérieur pour lui exprimer notre colère.